Je me suis inscrite au cours « Comment
survivre au progrès? » pour plusieurs raisons. Premièrement, j’étais très
intéressée par le format de cours en bloc et je souhaitais en vivre
l’expérience. Évidemment, j’étais consciente qu’un cours comme celui-ci allait demander
beaucoup de travail puisque la matière est condensée en trois semaines
seulement, mais il s’agit pour moi d’un défi à relever. Je crois sincèrement que
ce genre d’horaire nous permettra de pousser nos réflexions plus loin qu’à
l’habitude et nous donnera l’occasion de mieux nous connaître, d’approfondir nos
savoirs ainsi que d’assister à plusieurs conférences qui s’annoncent être plus
que fascinantes. Deuxièmement, j’aimais beaucoup l’idée d’avoir quatre
professeurs en classe, surtout qu’ils appartiennent tous à différentes
disciplines. Je me demandais comment les cours allaient se dérouler et comment chaque
prof allait, à sa façon, contribuer à rendre les interactions et les échanges
plus intéressants. Troisièmement, je trouve le sujet du cours très pertinent et
plus que captivant. Il est rare d’avoir la chance de participer à un projet
comme celui-ci, durant lequel un sujet bien précis est examiné et analysé en
profondeur... Le progrès est un phénomène dont je n’ai pas beaucoup entendu parler,
et cela même s’il se retrouve partout autour de nous. Nous sommes, en ce moment
même, plongés dans une piscine de progrès! Ainsi, je crois fortement que
participer et contribuer aux discussions au sein de ce groupe pourra enrichir
mon bagage de connaissance et me donnera la chance d’avoir une vision plus
juste et plus éclairée du monde dans lequel nous évoluons.
Quelle est ma vision personelle du progrès?
Voici une des questions auxquelles je dois répondre dans le cadre du cours. Je
crois qu’il est difficile de définir ce terme et je ne suis certainement pas la
seule à penser ainsi. J’ai l’étrange impression que même mon très cher ami
Antidote trouve cette tâche complexe puisqu’il définit le progrès comme étant
le développement de la civilisation et de l’humanité, ce qui est, avouons-le,
très simple et plutôt vague comme explication. Puisque je ne suis pas une
personne passionnée d’histoire et encore moins de politique, il m’est parfois
difficile de trouver des exemples pertinents qui pourraient bien représenter ce
qu’est le progrès. Je ferai tout de même de mon mieux. À mon avis, le progrès
n’est ni bon ni mauvais. Il peut être perçu de plusieurs manières, sous une
multitude d’angles, à partir d’une foule de perceptions. Le progrès est en fait
un changement, une évolution, une nouveauté, qui est habituellement engendré ou
amorcé dans le but de rendre la vie sur Terre meilleure ou même plus facile.
Dans le cadre du cours, nous discuterons principalement du progrès humain. Comme
je l’ai appris durant ma première année, les homo sapiens sont les seuls étant
parvenus à transformer et à réinventer le monde comme ils l’ont fait. Effectivement,
ils ont réussi à rendre les outils plus efficaces et les conditions de vie plus
profitables (pas pour tout le monde, malheureusement). Aujourd’hui, nous n’avons
plus à faire face aux difficultés qui se présentaient à nous auparavant. Oui,
le progrès que nous avons fait jusqu’ici nous a rendu la vie plus simple (du
fait qu’il est plus facile de satisfaire nos besoins physiologiques), mais à
quel prix? Par exemple, nous avons inventé des machines qui roulent à 200 km/h pour
être plus rapides (parce que le temps, c’est de l’argent!), mais nous écourtons
la vie de l’espèce humaine sur terre chaque fois que nous faisons démarrer ces
mêmes machines. Bref, je crois que le progrès ne peut faire de mal à personne
s’il est, bien entendu, géré efficacement. Cependant, est-il possible d’en
faire autant lorsque la société dans laquelle on vit est motivée presque
uniquement par les profits qui seraient possibles de réaliser et tourne autour de ceux-ci? Je crois que
le progrès se trouve entre les mains de ceux qui sont en position de pouvoir et
c’est peut-être cette vérité qui est dangereuse, plutôt que le progrès en soi.
Gabrielle