Soi :
Je crois que lorsque l’on parle de progrès personnel et individuel, on
parle surtout de progrès moral, d’évolution de la conscience, d’une meilleure
compréhension du système dans lequel on vit et d’une meilleure compréhension de
qui nous sommes en tant que personne, en tant qu’être humain. Je ne pense pas
qu’un réel progrès de soi peut passer par un plus grand revenu, par l’emploi ou
par les biens matériels, mais bien par qui nous désirons devenir et qui nous
devenons. Le monde dans lequel on vit, celui que nous avons nous-mêmes créé, fait
en sorte que nous sommes des individus superficiels, des consommateurs
déchaînés fous furieux. Pourtant, on peut voir que ce n’est pas avec ça que
l’on peut atteindre le bonheur. Personnellement, je crois que de devenir un
être plus heureux, en paix avec soi-même et avec sa conscience est le plus
grand progrès que l’on peut accomplir. Ma définition du progrès de soi a
beaucoup changé au fil de ce cours. Je me concentre beaucoup plus sur ce qui
est « vivant ». Je pense aussi que le progrès de soi passe par notre
entourage. Si l’on devient un être plus près des autres, conscient qu’il n’est
pas seul, un être de prêt à aider à bâtir un monde meilleur, il s’agit d’une
énorme amélioration. Évidemment, il ne faut pas seulement de le penser, mais le devenir en mettant en oeuvre ses réflexions. Agir, c’est le plus grand
pouvoir de l’humain. Faisons usage de ce pouvoir en faisant preuve de lucidité et de sagesse.
Communauté :
En ce qui a trait au progrès de la communauté, je ne cesse de repenser à
l’histoire que nous avons lue en classe ce matin. Celle-ci parlait d’une
communauté sans voitures, où les gens gagnent moins d’argent, mais ont beaucoup
plus de temps pour eux, pour leurs familles et pour accomplir les loisirs
qu’ils aiment, une communauté où les gens profitent de la vie, se rencontrent
souvent pour discuter et pour apprendre d’échanges constructifs, où il y a
souvent des fêtes ou des festivals, une communauté où il n’y a pas de bouchons de
circulation pour se rendre au travail, mais plutôt des gens à vélo qui respirent
de l’air frais et qui sourient. Quelqu’un a mentionné en classe qu’il s’agirait
du ciel, c’est-à-dire du paradis. Je suis bien d’accord avec elle. Pour moi, le
progrès en communauté, c’est de devenir des citoyens responsables qui se préoccupent de ses membres, mais aussi des autres personnes avec qui ils
partagent la planète. À mon avis, une communauté progresse lorsqu’elle est en
mesure de dire qu’elle est unie, qu’elle a des objectifs communs, qu’elle est
solidaire et que l’on peut compter sur n’importe qui en faisant partie. Évidemment,
les préoccupations en ce qui concerne l’environnement fait aussi partie d’un
travail de communauté. Je me sens beaucoup plus en vie dans ma petite ville,
entourée de gens que je connais, que dans un immense espace où, au fond, j'ai l'impression d'être seule et de ne pas laisser ma trace.
Société/Nation :
Il est définitif que notre société a beaucoup de progrès à faire, non pas
au niveau technologique ou scientifique, mais plutôt au niveau de ses relations,
de son mode de vie, de sa perspective de l’humanité. Nous les Occidentaux,
avons beaucoup à apprendre des pays dits « en voie de
développement ». Nous devrions, entre autres, répartir les richesses, cesser de consommer
en fous et surtout nous soucier des gens dont les besoins physiologiques sont
loin d’être comblés. Nous devrions aussi utiliser les ressources qui nous sont offertes de façons plus
intelligentes. Je crois qu’une réforme du système économique devrait être
entamée et que des changements au niveau du système politique seraient aussi de
mise. On pourrait progresser en tant que société et en tant que nation si
l’on prenait conscience de qui nous sommes vraiment comme humains, c'est-à-dire des êtres
de relation et non de pétrole.
Humanité :
Une phrase d’Hélène Tremblay prise du blogue de Geneviève : « Il faut apprendre à
regarder le monde avec un regard différent ». L’humanité, c’est nous. Nous
sommes tous des humains, différents et semblables à la fois. Mais nous sommes UN. Le progrès de l’humanité serait, selon moi, que tout être sur terre ait la
chance de vivre une bonne vie, c’est-à-dire d'avoir accès à tout ce qui est nécessaire pour combler ses besoins
primaires. Le reste importe peu. D'ailleurs, en ce moment même, nous avons suffisamment de ressources pour nourrir chacun des individus sur cette planète. Je crois qu’un progrès de l’humanité, ce serait de prendre
conscience qu’ensemble, nous sommes tout, et que nous pouvons changer les
choses si nous le désirons. Il s'agirait que l'humanité fasse de l’humanité ce que l’on veut que l’humanité soit.
Dernier discours de Charlie Chaplin dans "The Great Dictator"
(Un peu trop radical, mais tout de même très inspirant)
Le progrès est loin de n'être qu’un simple changement, qu’une simple invention
ou qu’une simple nouveauté. Le progrès se trouve dans chacun de
nous. Le progrès devrait nous pousser à devenir des êtres meilleurs, meilleurs
pour nous-mêmes, pour notre voisin, pour notre prochain, pour notre société,
pour notre humanité, pour notre planète. Le progrès ne devrait ni nous pousser
à produire, à consommer ou à vouloir plus, mais il devrait nous inciter à
transformer tout ce que nous déjà, à utiliser nos savoirs, afin de faire de
notre humanité un endroit où il fait bon vivre, un monde égalitaire, un monde de paix, un monde de sourire, un
monde de bonheur.
Je termine le cours sur une note positive, car je crois que le désespoir ne nous mènera nul part. La petite histoire de ce matin m'a beaucoup touchée et je continue d'avoir foi en l'avenir.
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