Je n’avais jamais entendu parler de l’île de Pâcques ni de
la région de Sumer, située au sud de l’Irak. Je trouve ces deux récits fascinants,
mais surtout très contrariants. Effectivement, j’apprends beaucoup de chose
grâce à ce livre. J’en connais maintenant davantage au sujet de notre histoire
et je suis en mesure de donner quelques exemples qui peuvent illustrer comment,
au fil des années, le progrès a réussi à prendre le contrôle de notre humanité,
en est devenu le père et constitue, à l’époque actuelle, la force motivant la grande
majorité de nos actions. Bref, je suis une personne plus informée qui peut
aujourd’hui fournir une explication simple à certains événements complexes
s’étant produits.
Pourtant, quelque
chose m’agace, m’énerve, m’irrite!
Oui, nous savons aujourd’hui que les habitants de l’île de
Pâcques en sont venus à couper TOUS les arbres se trouvant sur leur terre afin
de bâtir d’énormes statues de pierre honorant leurs ancêtres, que cette
déforestation a nui à beaucoup d’espèces animales et que cela a progressivement
causé la destruction de leur culture, mais
à quoi cette information nous sert-elle au juste? Il y a de cela 45 minutes
à peine, j’avais une discussion avec ma soeur concernant le cours. Nous avons bavardé
de la méthode d’évaluation et du progrès individuel que nous avions fait
jusqu’à présent. Certains d’entre nous, comme dans mon cas, ont appris beaucoup
de choses. Mais d’autres, malheureusement, en savaient déjà beaucoup
historiquement parlant et avaient déjà amorcé une réflexion générale sur le
sujet.
La question qui se
pose est... OÙ SONT LES SOLUTIONS?
Je commence à me demander si nous n’en sommes pas à un point
neutre. Faisons-nous réellement du progrès? Est-ce que je serais sensée me
poser cette question? Suis-je trop axée à l’idée de progresser ou est-ce que
j’ai seulement envie que ça bouge davantage? J’ai lu attentivement les
réactions que les autres étudiants avaient publiées en réponse au chapitre 3
et je n’ai absolument rien à rajouter. Le
message demeure le même : il faut agir maintenant si nous ne voulons pas
nous retrouver dans le même cul-de-sac que les Pascuans. Comme l’a
mentionné Geneviève, nous n’aurons pas la deuxième chance que les gens de Sumer
ont eue. Nous ne parlons plus que d’une seule région. On parle plutôt de la planète
entière! Nous n’avons aucun autre refuge où l’on peut se recroqueviller et
dire que le temps réparera nos erreurs.
Je sais que le but du livre est de nous faire prendre conscience
du problème ainsi que de nous informer au sujet des pièges du progrès et je
dois dire qu’il m’a, jusqu’à maintenant, réellement aidée à prendre un recul et
à visualiser le tout. Cependant, je crois qu’avec la semaine que je viens tout
juste de passer, cela ne me suffit plus. Comme me l’a fait remarquer Frédérique,
il serait plaisant de s’asseoir, de se concentrer sur un problème spécifique et
de tenter de trouver des solutions, une façon de faire changer les choses. Mais
même si on prend le temps de le faire et que l’on trouve certaines idées
intéressantes, qu’est-ce que ça va nous donner, où ça va nous mener, qu’est-ce que
ça va changer? Sommes-nous tous des petits chats qui regardent le monde à
travers d’une fenêtre? Ces petits chats qui aimeraient tellement aller sauter
sur la souris, mais qui n’en ont pas le pouvoir parce que leurs maîtres leur interdisent
de sortir à l’extérieur?
Il faudrait cesser de réfléchir et agir... RRRRRrrrrrrrr...
Comme vous pouvez le constater, je ne suis pas très
enthousiaste aujourd’hui.
Pour continuer ton analogie avec le chat, j'ai l'impression qu'on pourrait dire que nous avons contribué à bâtir la maison que nous habitons (et où nous sommes prisonniers), que nous y avons installé des fenêtres qui nous laissent entrevoir une partie seulement de l'environnement extérieur... et que nous avons ensuite donné les clefs à quelqu'un d'autre... Pour ce qui est de la souris, est-ce vraiment le vrai gibier qui devrait nous intéresser? N'est-il pas plus gros?
RépondreSupprimerJe ne crois pas que ma réflexion enlève rien à ta frustration, mais ça peut possiblement nous aider à envisager le problème dans toute sa véritable complexité.
Luc
Un peu comme Luc a dit, c'est nous qui avons construit la maison. On est prisonnier de notre propre prison. Gabrielle, tu écris que même si nous entreprenons des actions, où cela va nous mener? Qu'est-ce que cela va nous donner? Honnêtement, je ne crois pas que l'on puisse répondre à ces questions avant d'entreprendre lesdites actions et c'est peut-être même mieux ainsi car si c'était pour ne rien donner et qu'on le savait d'avance, on ne tenterait tout simplement rien!
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