dimanche 6 mai 2012

Troisième chapitre du livre Brève histoire du progrès de Ronald Wright


Je n’avais jamais entendu parler de l’île de Pâcques ni de la région de Sumer, située au sud de l’Irak. Je trouve ces deux récits fascinants, mais surtout très contrariants. Effectivement, j’apprends beaucoup de chose grâce à ce livre. J’en connais maintenant davantage au sujet de notre histoire et je suis en mesure de donner quelques exemples qui peuvent illustrer comment, au fil des années, le progrès a réussi à prendre le contrôle de notre humanité, en est devenu le père et constitue, à l’époque actuelle, la force motivant la grande majorité de nos actions. Bref, je suis une personne plus informée qui peut aujourd’hui fournir une explication simple à certains événements complexes s’étant produits.

Pourtant, quelque chose m’agace, m’énerve, m’irrite!

Oui, nous savons aujourd’hui que les habitants de l’île de Pâcques en sont venus à couper TOUS les arbres se trouvant sur leur terre afin de bâtir d’énormes statues de pierre honorant leurs ancêtres, que cette déforestation a nui à beaucoup d’espèces animales et que cela a progressivement causé la destruction de leur culture, mais à quoi cette information nous sert-elle au juste? Il y a de cela 45 minutes à peine, j’avais une discussion avec ma soeur concernant le cours. Nous avons bavardé de la méthode d’évaluation et du progrès individuel que nous avions fait jusqu’à présent. Certains d’entre nous, comme dans mon cas, ont appris beaucoup de choses. Mais d’autres, malheureusement, en savaient déjà beaucoup historiquement parlant et avaient déjà amorcé une réflexion générale sur le sujet.
La question qui se pose est... OÙ SONT LES SOLUTIONS?
Je commence à me demander si nous n’en sommes pas à un point neutre. Faisons-nous réellement du progrès? Est-ce que je serais sensée me poser cette question? Suis-je trop axée à l’idée de progresser ou est-ce que j’ai seulement envie que ça bouge davantage? J’ai lu attentivement les réactions que les autres étudiants avaient publiées en réponse au chapitre 3 et je n’ai absolument rien à rajouter. Le message demeure le même : il faut agir maintenant si nous ne voulons pas nous retrouver dans le même cul-de-sac que les Pascuans. Comme l’a mentionné Geneviève, nous n’aurons pas la deuxième chance que les gens de Sumer ont eue. Nous ne parlons plus que d’une seule région. On parle plutôt de la planète entière! Nous n’avons aucun autre refuge où l’on peut se recroqueviller et dire que le temps réparera nos erreurs.

Je sais que le but du livre est de nous faire prendre conscience du problème ainsi que de nous informer au sujet des pièges du progrès et je dois dire qu’il m’a, jusqu’à maintenant, réellement aidée à prendre un recul et à visualiser le tout. Cependant, je crois qu’avec la semaine que je viens tout juste de passer, cela ne me suffit plus. Comme me l’a fait remarquer Frédérique, il serait plaisant de s’asseoir, de se concentrer sur un problème spécifique et de tenter de trouver des solutions, une façon de faire changer les choses. Mais même si on prend le temps de le faire et que l’on trouve certaines idées intéressantes, qu’est-ce que ça va nous donner, où ça va nous mener, qu’est-ce que ça va changer? Sommes-nous tous des petits chats qui regardent le monde à travers d’une fenêtre? Ces petits chats qui aimeraient tellement aller sauter sur la souris, mais qui n’en ont pas le pouvoir parce que leurs maîtres leur interdisent de sortir à l’extérieur?


Il faudrait cesser de réfléchir et agir... RRRRRrrrrrrrr...
Comme vous pouvez le constater, je ne suis pas très enthousiaste aujourd’hui.

2 commentaires:

  1. Pour continuer ton analogie avec le chat, j'ai l'impression qu'on pourrait dire que nous avons contribué à bâtir la maison que nous habitons (et où nous sommes prisonniers), que nous y avons installé des fenêtres qui nous laissent entrevoir une partie seulement de l'environnement extérieur... et que nous avons ensuite donné les clefs à quelqu'un d'autre... Pour ce qui est de la souris, est-ce vraiment le vrai gibier qui devrait nous intéresser? N'est-il pas plus gros?

    Je ne crois pas que ma réflexion enlève rien à ta frustration, mais ça peut possiblement nous aider à envisager le problème dans toute sa véritable complexité.

    Luc

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  2. Un peu comme Luc a dit, c'est nous qui avons construit la maison. On est prisonnier de notre propre prison. Gabrielle, tu écris que même si nous entreprenons des actions, où cela va nous mener? Qu'est-ce que cela va nous donner? Honnêtement, je ne crois pas que l'on puisse répondre à ces questions avant d'entreprendre lesdites actions et c'est peut-être même mieux ainsi car si c'était pour ne rien donner et qu'on le savait d'avance, on ne tenterait tout simplement rien!

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